La montée laisse entrevoir les richesses de Laon

Laon, à la découverte de la Montagne couronnée

Par deux fois cette année, en février et en octobre, je me suis perdu dans les rues de Laon, la préfecture de l’Aisne. Des pérégrinations, qui résonnent encore en moi et que je partage avec vous.

Eric. 20 octobre 2023

Doit-on s’étonner qu’une grande majorité de villes soit édifiée sur des hauteurs ? Se souvient-on des ambitions défensives qui ont présidé à la création de ces cités de France ? Toujours est-il que la préfecture du département de l’Aisne (02) illustre parfaitement cette réalité, constitutive des paysages des régions françaises. Pour en savoir plus sur cette parti e la France, je vous invite à consulter le site touristique du Laonnois.

En déambulant dans les rues de cette cité médiévale, je pris mieux conscience de ces nécessités d’un autre temps. Laon m’apparaît être une ville singulière, dans la mesure où le cœur historique de la cité est isolé par rapport au reste de la ville. Pour y accéder ou pour s’en échapper, il vous faudra emprunter tantôt un escalier, tantôt un chemin, tantôt une ruelle….

A Laon, le quartier historique se mérite
A Laon, le quartier historique se mérite

En contrepartie, lorsque vous grimperez sur cette colline, qui surplombe la plaine picarde d’une centaine de mètres, vous avez en visuel l’objectif, qui semble vous motiver. Vous oubliez la fatigue et les courbatures. Je ne peux que vous conseiller de prendre le chemin, et de vous lancer dans cette ascension à pied.

La montée laisse entrevoir les richesses de Laon
La montée laisse entrevoir les richesses de Laon

Je me suis surpris, au cours de cette montée, de m’émerveiller de ces façades qui se dressent au détour d’un virage. Les hautes tours de ce que pressentais déjà être la cathédrale de la ville apparaissent alors comme un repère.

Une ville fortifiée perchée au-dessus de la plaine picarde

Passionné de vieilles pierres et d’histoire, je ne peux que vous inviter à vous perdre dans les ruelles de cette cité fortifiée.  Certes, la balade autour des remparts de la ville vous offre un panorama plus spectaculaire en termes de profondeur de champ.

Remparts de Laon, une belle idée d'itinéraire
Remparts de Laon, une belle idée d’itinéraire

 Mes flâneries dans cette ville surnommée à juste titre « la Montagne couronnée » m’ont fait prendre conscience que malgré son passé prestigieux, la cité n’est pas épargnée par la fuite des commerces. Que de devantures condamnées, de rideaux baissées et d’échoppes à louer. Cela m’affecte toujours de voir un centre-ville mourir au profit de ces immenses zones commerciales périphériques. Cette désaffection n’a pas que des conséquences économiques directes. L’absence de commerces dans un cœur de cité incite moins les touristes à rester flâner dans la ville (pour y faire quoi ?). Alors, les bus et autres voitures se succèdent pour déverser des flots de visiteurs venus immortaliser leur passage et déjà prêts à repartir pour un lieu plus accueillant.

 Cela ne m’a pas empêché de me perdre dans la ville, découvrant des trésors cachés mais aussi passant devant les monuments illustres de la cité. Saviez-vous que Laon engobe un des plus grands secteurs sauvegardés de France ? Je l’ignorais mais ne m’en étonne pas après avoir arpenté ces rues.

Une cité historique édifiée sur un espace contraint
Une cité historique édifiée sur un espace contraint

La montagne couronnée, la cathédrale Notre-Dame en héritage

Bien-évidemment, quel que soit votre itinéraire, vous parviendrez sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Laon. Et les premières visions de l’édifice ne laissent aucun doute quant à sa nature : une cathédrale gothique, flanquée de ses tours.

Cathédrale Notre Dame de Laon
Cathédrale Notre Dame de Laon

La cathédrale de Laon offre cette impression d’intemporalité propre aux édifices gothiques. J’apprends à la lecture de ce livre de pierre (mais aussi d’ouvrages papier), qu’elle fut édifiée au XIIème siècle, même si le chœur, jugé trop étroit, fut reconstruit au siècle suivant.

Je reviendrai probablement, dans quelques mois, sur ma contemplation de cet édifice long de 110 mètres et sur les « trouvailles », que j’ai pu en retirer ou sur les découvertes, que j’engrangerai à la lecture des livres et des archives. En revanche, je m’amuse en pensant, que chaque visiteur devant cette cathédrale ou tout autre édifice du genre, cherche à la comprendre et à en percer les mystères. Nous sommes tous identiques. Même si des milliers de visiteurs se sont succédé avant lui, le touriste cherche à comprendre la signification d’une sculpture, le sens caché d’un signe marquant une pierre, … Probablement le poids des siècles et l’envie de se reconnecter avec nos aïeux.

Cathédrale Notre Dame de Laon
Cathédrale Notre Dame de Laon

Avant de quitter la place, levez les yeux au ciel. A l’inverse de Notre-Dame de Paris, ne vous focalisez pas sur les gargouilles mais sur la statuaire de cette cathédrale Notre-Dame. Certes, Marie couronne le portail central, mais peut-on s’en étonner ?

« Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout »

Hugo écrivant à son épouse Adèle

Plus haut encore, observez bien ces silhouettes non pas étranges mais singulières. Des bœufs sur les tours de la cathédrale. N’y cherchez pas un bestiaire médiéval, mais plutôt un signe de gratitude. Une légende raconte, que des bœufs tirant un attelage transportant les pierres nécessaires à l’édification de la cathédrale moururent brutalement. Un bœuf blanc, descendant du ciel, termina alors le travail. Au-delà de la légende, on peut penser que les bâtisseurs de cathédrale ont souhaité rendre hommage à ces animaux, qui ont grandement participé à la réussite du chantier. Rappelez-vous, qu’en commençant je vous ai souligné la position perchée de la cathédrale ? Et qui a permis l’arrivée de ces milliers de tonnes de pierres au sommet de la colline ? Cela ne valait-il pas la création de ces 16 bœufs grandeur nature, dont le regard semble protéger la ville.

Les boeufs, un emblème de la cathédrale de Laon
Les boeufs, un emblème de la cathédrale de Laon

Je termine ce périple à travers la ville de Laon, persuadé et envieux d’y revenir, tant pour poursuivre m contemplation de cette cathédrale que pour évoquer d’autres édifices, chargés d’histoire comme l’église abbatiale Saint Martin notamment. Et pour celles et ceux, qui nourrissent l’envie de prolonger ces instants, je vous conseille aujourd’hui non pas un livre sur l’histoire de la ville mais sur celle de l’édification de ces temples de pierre. Découvrez à votre tour toutes les conséquences du choix de la construction d‘une cathédrale ou d’un abbaye. Je vous parle de l’évocation de ces chantiers consacrés  aux cathédrales ici.

En attendant, dites-nous le souvenir que vous gardez de votre passage à Laon. Ou si vous êtes laonnoises ou laonnois, dévoilez-nous les autres chemins à prendre !

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