Dénoncer notre monde qui marche sur la tête, voilà une des missions que je me suis assigné en commençant ce projet éditorial.. Alors existe-t-il meilleure manière pour y parvenir que de succomber à une tendance du moment : Le Name and Shame.
Eric. Septembre 2020
C’est une pratique purement anglo-saxonne, qui commence à se répandre, dangereusement pour certains et pour notre bien-être pour d’autres. Personnellement, je n’ai pas d’avis tranché sur la question, bien que j’y consacre mon billet de ce jour. Name and Shame ou le pouvoir de la honte consiste à nommer publiquement une entreprise, une personne, un groupe de personnes pour en dénoncer le comportement fautif. Pour mieux comprendre, et prendre conscience que la France s’initie à cette mise au pilori, le gouvernement français n’hésite plus désormais à nommer les entreprises qui ne respectent pas l’égalité homme – femme ou qui ne cherchent pas à améliorer les discriminations flagrantes au sein de l’entreprise. On nomme l’entreprise, on la sanctionne et on sait que le Grand Public saura prendre les mesures de rétorsion qu’il convient. C’est une pratique que l’on pourrait croire moderne, et qui appartient cependant à un autre âge. On parle bien de nommer publiquement et non pas de condamner. On peut ainsi jeter en pâture une entreprise ou une personne sur des accusations mensongères.
Du mouvement #metoo à la dénonciation de pratiques douteuses
Le mouvement #Metoo a largement démocratisé cette pratique auprès de toutes les femmes et de tous les hommes. Heureusement pourrait-on dire, la parole se libère et les femmes peuvent espérer s’extirper des violences qui leur sont faites. Certains dérapages ont eu lieu mais ils existent partout et tout le temps, et en matière de violences faites aux femmes, on peut faire valoir qu’un abus peut être admissible s’il permet à de nombreuses femmes de s’en sortir. En revanche, dans d’autres domaines, le Name and Shame est aussi une question de règlements de compte, avec l’impossibilité pour l’accusé (pardon le nommé) de se défendre, puisque par nature il ne le peut qu’après coup.
Je n’ai pas d’avis tranché sur la question, ai-je dit en préambule. Apparemment, je me suis trompé… 😊 Mais mon propos du jour n’était pas là. Je souhaitais vous parler de mon engagement dans cette tendance du moment. En dénonçant des pratiques douteuses (à l’heure où j’écris ces lignes, je ne pense qu’à des entreprises), je souhaite souligner notre incapacité à réagir et les mauvaises intentions ou les erreurs (volontaires ou involontaires) de chacun.
Dénoncer mais avertir, une autre façon de considérer le Name and Shame
Aussi, lorsque je nomme une entreprise directement incriminée par un épisode que je relate, je m’assure toujours d’envoyer une copie du billet à celle-ci. Que ce soit par le biais d’un mot-dièse, ou par celui d’un mail, je m’évertue à obtenir des réponses, pas à accuser publiquement sans laisser l’accusé se défendre ou tout du moins faire valoir ses arguments. Alors sachez aussi que si une entreprise réagit ou répond à mes propos, sa réponse sera toujours publiée in extenso sur le site, afin que les choses soient totalement transparentes.
C’est peut-être la première fois, que vous lisez un mode d’emploi du Name and Shame …. 😊 Comme quoi ce projet éditorial, que je nourris au quotidien, conduit, pour ce qui me concerne, au renforcement de ce sentiment de justice. Dans quelques jours donc, le premier Name and Shame sur ce site. Si ça ce n’est pas du teasing … 😊
Plus sérieusement, vous pouvez vous-aussi m’écrire pour relater un comportement indélicat mais vous pouvez aussi le signaler directement sur le site officiel du gouvernement : Signalement Internet
Et vous si vous aviez une et une seule entreprise à dénoncer, ce serait laquelle ? Pourquoi ?