Enfants à la rue

L’actualité de la semaine, un point de non-retour ?

Dominée par les guerres et les massacres, l’actualité cette semaine nous pousse à nous interroger : les catastrophes en tout genre sont-elles appelées à se multiplier à un rythme de plus en plus rapide ?

Eric. 05/11/203

Entre les combats incessants en Ukraine et les massacres perpétrés au Moyen-Orient, on ne peut que se désoler de l’actualité de ces derniers jours. Peut-on penser à autre chose, quand de telles exactions sont commises sous nos yeux ? Moralement, c’est inacceptable alors que chacun doit surmonter ces pensées noires pour continuer à vivre tout simplement.

Au milieu de cette horreur, d’autres actualités passent malheureusement inaperçues (du grand-public) alors que nous pourrions tous y apporter une réponse adaptée et pertinente. En effet, si nous sommes, à titre individuel, impuissants à changer quoi que ce soit en Ukraine ou au Moyen-Orient, n’avons-nous pas les ressources nécessaires pour venir en aide à celles et ceux qui souffrent à côté de chez nous. Le dernier baromètre « Enfants  à la rue » de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) fait froid dans le dos.

 2822 enfants ont dormi à la rue dans la nuit du 2 octobre.

On s’alarmera de l’augmentation dramatique (+ 42 % en un mois). On s’effraiera en sachant que 700 de ces enfants ont moins de 3 ans … Mais n’est-ce pas un sujet sur lequel chacun peut agir ? Je ne pense pas nécessairement à héberger chez soi les sans-abris (quoi que cela semble naturel si on dispose de la capacité de le faire) mais de l’aide qu’on peut leur apporter. Une aide financière, matérielle, morale, psychologique, …Peu importe. C’est angoissant de se dire, que nous savons, mais que rien ne change vraiment. N’attendons rien de la puissance étatique, qui, à l’automne 2022, avait affiché son ambition de « plus un seul enfant à la rue ». Voilà donc 2822 échecs pour la classe politique. Et nous, en tant que citoyens ne peut-on pas faire mieux ? j’en suis persuadé. Et ce n’est pas le seul sujet d’inquiétudes.

Fallait-il y voir un rappel calendaire avec les préparatifs d’Halloween ? Toujours est-il qu’à Lyon (69), ce lundi 30 octobre, la préfecture du Rhône a ordonné et réalisé l’expulsion du plus grand squat de l’ancienne capitale des Gaules. 260 occupants ont donc été évacués par la force publique de cet immeuble. Pour les autorités publiques, la mesure était nécessaire pour des raison de sécurité et de dignité humaine. Pour les associations et les occupants eux-mêmes, ce squat était devenu un lieu où « on se sentait un petit peu bien ».  Inutile de tergiverser, la réalité est là. 260 occupants se retrouvent non pas à la rue mais dans un hôtel pendant 8 jours. Je doute sincèrement qu’une solution soit trouvée pour chacun d’entre-eux, et après donc ? Que va-t-il leur arriver ? Encore une fois, on ne va pas au fond des choses et cela en devient inquiétant et alarmant, car de telles situations reflètent notre incapacité à agir et encore moins à réagir. Et cela participe à conduire à des drames, sur lesquels je m’interrogeais aussi il y a quelques heures ….

 

Une semaine morose donc, noire même alors que dans le même temps les mauvaises nouvelles se multiplient, mais qu’elles passent sous le radar de notre attention au vu de infos quotidiennes.  Même l’inauguration de la Cité Internationale de la langue Française n’a pas réussi à fédérer autour d’elle, et l’engouement populaire n’est pas au rendez-vous. On ne pourra pas, cette semaine, se réjouir en regardant du côté du sport, puisque l’actualité sportive de la semaine s’est concentrée autour du caillassage du bus lyonnais. Et côté environnement et nature ? Qui se souvient de la promesse de notre président de la République de planter un milliard d’arbres d’ici à 2032 ? Une ambition louable pour lutter contre la déforestation, le réchauffement climatique, …. Une ambition louable qui est attaquée par un constat implacable dévoilé cette semaine : la mortalité des arbres en France s’est accrue de 54 % en dix ans ….

 Décidément, quand le sort d’acharne …

Et vous, que retenez-vous de cette semaine ? Quelle raison de se réjouir, de s’émerveiller ou de se faire plaisir avez-vous retenue ?

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